Cumul des incertitudes : témoignages de jeunes résidents #HabitatJeunes
Amandine a 23 ans, elle est en CDD avec horaires, et donc revenus, variables. Elle gagne entre 400 et 1100 € par mois. Ses APL sont passées de 147 à 88 euros.
Je travaille dans la petite enfance dans les écoles à Saint Brieuc. Pendant le premier confinement les écoles étaient fermées, je ne pouvais pas travailler. J’ai touché un peu de chômage mais c’était pas énorme. Je suis en CDD et mon salaire varie entre 400 et 1100 euros en fonction des horaires faits dans le mois. Certains mois c’est compliqué, je suis souvent dans le rouge mais j’arrive en général à me relever. Je dois faire les courses, payer le loyer, les transports, le forfait téléphone, la mutuelle. Avant j’avais la CMU mais vu que j’ai augmenté mes revenus cette année, je dois à présent payer ma mutuelle. Quand je peux, j’essaie de mettre un peu d’argent de côté tous les mois pour que je puisse payer mon permis. Parfois je peux acheter quelques vêtements mais c’est rare.
Quand j’ai vu le montant de mes APL je suis restée choquée car je me demandais comment j’allais m’en sortir les mois où je gagne peu. Aujourd’hui je touche 88 €, au lieu de 147 €. Et j’avais déjà eu 60 euros en moins d’APL. Et le fait que l’APL est revue tous les 3 mois c’est n’importe quoi ! Si ça baisse encore… je ne sais pas ce que je gagnerai dans l’année. Avec cette baisse d’APL, vu que j’ai vraiment du mal à payer mon loyer, l’animatrice de Sillage, la résidence où je vis, m’a proposé de faire appel au fonds Coup de pouce. Quand j’ai su que je pourrais avoir le Coup de pouce, ça m’a vraiment soulagé car pendant trois mois le loyer est pris en charge. Ça me permet d’anticiper la suite.
Amandine
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