À l’occasion de la Journée Internantionale des droits des femmes, nous vous proposons le témoignage de femmes engagées dans le mouvement Habitat Jeunes.
Découvrez le témoignage de Yasmina Lamotte, directrice du FJT Louise Michel de Beauvais, présidente de l’Union régionale pour l’habitat des jeunes Hauts de France et administratrice de l’Unhaj.
Bonjour, j’ai 53 ans, je vis à Beauvais depuis plusieurs années, et je suis directrice du FJT depuis 5 ans. La particularité de cette résidence est qu’elle n’est pas mixte, elle n’accueille que des femmes. J’ai 3 grands enfants 33, 28 et 17 ans. Depuis décembre, je suis présidente de l’Urhaj et membre du conseil d’administration de l’Unhaj.
Quel a été votre premier contact avec Habitat Jeunes
Il y a quelques années je faisais de l’accompagnement et les FJT pouvaient être une solution de logement. Quand j’ai vu que Louise Michel recrutait quelqu’un pour la direction, je me suis dit, « Celui-ci, il est pour moi !». Ce poste regroupait tout ce que je cherchais, du contact avec les résidents mais aussi de la gestion de structure. Quand je suis arrivée, la présidente de la structure m’a présenté les administrateurs de l’Urhaj. J’apprécie de travailler en réseau, avec des homologues directeurs vers lesquels je peux me tourner pour avoir des infos, notamment sur la gestion de logements. C’est un appui précieux pour moi qui vient des centres sociaux.
Etre une femme en Habitat Jeunes, qu’est-ce que ça change ?
Je me sens tout à fait à ma place. Cela me permet de porter la voix des femmes auprès des partenaires car il y a une spécificité liée au statut de femme : le temps partiel subi, une rémunération moins élevée… Quand je suis arrivée j’ai fait en sorte que, dans l’équipe, il n’y ait plus de temps partiel subi. Je me bats pour que les femmes que j’accompagne ne subissent plus les précarités, y compris la précarité menstruelle. J’ai développé des actions en ce sens, on a par exemple mis en place des partenariats pour distribuer des protections périodiques, des cups… Etre une femme en Habitat Jeunes c’est aussi porter les questions des femmes. Pour nous mars, c’est le mois des femmes. On a prévu plusieurs actions socio-éducatives, ludiques, sur le bien être… On va par exemple faire des séances de masques, massages, entre femmes. On a aussi organisé une sortie au CFA – Centre de Formation d’Apprentis – pour découvrir des métiers dits « masculins » (boucher, maréchal-ferrant, charcutier…)
Diriez-vous que vous êtes une femme engagée ?
À mon petit niveau oui. J’essaie d’apporter des réponses aux problématiques des femmes. Je suis aussi engagée dans pas mal d’associations notamment sur la mobilité, dans le garage solidaire de Beauvais. J’essaie de m’engager, de porter des projets partout où ça peut débloquer des situations et aider des personnes dans leurs parcours d’insertion. C’est important de m’engager là où je peux apporter ma petite goutte d’eau.